Céline à Paris : Voyage au bout de l’oubli

" Eugène Sue étant un auteur merveilleusement imaginatif et ses Mystères de Paris pouvant aussi bien se passer à Carpentras, quel grand romancier a véritablement écrit sur Paris ? Bien sûr, il y a celui auquel on pense tout de suite, mais son cri s'élève du mâchefer plutôt que du macadam... Céline hurle hors les murs... son émotion est essentiellement périphérique... la cabane de Meudon tremble encore de ses fureurs... Paris y perd, c'est évident, un biographe plutôt doué. "
Michel Audiard, Vive la France.

L’objectif de ce travail est de présenter le destin des lieux parisiens de Céline. La majorité de ceux dont il sera question ont été commentés et décrits dans l‘œuvre de l’écrivain. Les appartements dans lesquels il a séjourné ont été utilisés à des fins romanesques. Malgré cela, il n’existe toujours pas d’indication officielle permettant d’apprendre que Céline a pu écrire ou résider dans ces lieux et ce, presque quarante ans après sa mort. Quel auteur essentiel du vingtième siècle (et Céline se situe au sommet de la pyramide) ne possède pas encore son nom sur une plaque ? Qui, à part Céline, fait toujours l’objet d’un rejet aveugle et absolu quand il est question de mentionner son nom au fronton d’un immeuble, sans même oser parler d’une rue ?

En faisant le point sur le destin de ces lieux parisiens, on s’aperçoit très vite que Céline n’est toujours pas considéré comme un écrivain fréquentable, demeurant par-là même indigne d’un quelconque hommage. Il reste que la ville de Paris a osé mentionner son nom sur la borne présentant l’historique du Passage Choiseul. Pour le reste, il faudra se contenter, encore longtemps semble-t-il, d’un pochoir anonyme en guise de reconnaissance…

Cimetière des Longs Réages, Meudon.
(Bulletin célinien n°189, juillet-août 1998)

L'atelier de Gen Paul, Paris
(Bulletin célinien n°190, septembre 1998)

Passage Choiseul, Paris
(Bulletin célinien n°192,novembre 1998)

36 rue d'Alsace, Clichy
(Bulletin célinien n°196, mars 1999)