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Certains ouvrages écrits par Céline sont
difficiles à classer au sein de l'ensemble de son œuvre. C'est le cas, par exemple,
de La vie et l'œuvre de P. I. Semmelweis,
thèse de médecine du docteur Louis Destouches rédigée en 1924 (voir 1914-1932). Ce texte possède d'indéniables accents
romanesques et céliniens. La liberté prise par son auteur à l'égard des faits qu'il
rapporte montre de manière claire que la déformation de la réalité est quelque chose
qui intéresse déjà Céline. Il modifie la vérité pour que l'histoire de Semmelweis
soit en harmonie avec la vision du monde qu'il dénonce et revendique.
Les Entretiens avec le
Professeur Y datent de 1955. A cette époque, Céline connaît une période
difficile. De retour d'exil, l'écrivain est oublié par les milieux littéraires
français et l'échec de Féerie pour une autre
fois le pousse à publier ce récit court, d'abord en cinq livraisons dans la Nouvelle
Revue Française. Céline, sous couvert d'une rencontre avec un certain Professeur Y
dans le Square des Arts et Métiers, en profite pour expliquer son art et revendiquer
l'influence qu'il a joué depuis ses débuts en littérature. C'est l'occasion d'une
véritable mise au point et de règlements de comptes.
Enfin, Histoire du petit Mouck,
publié en 1997, est un conte -inachevé- écrit par Louis Destouches pour sa fille Colette et illustré par Édith
Follet, qui est sa femme à l'époque (voir 1914-1932).
Certaines obsessions caractéristiques du romancier Céline apparaissent déjà dans ce
récit datant du milieu des années 20.
La vie et l'œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1924)
Entretiens avec le professeur Y (1955)
Histoire du petit Mouck (1997)
