Féerie pour une autre fois 1

Résumé du roman

 

Résumer le premier volume de Féerie s'avère aussi délicat que difficile. Il ne s'agit pas d'un roman à proprement parler, suivant une trame narrative précise et racontant une histoire. Céline entame ce qu'il nommera son travail de "chroniqueur" et la lecture de Féerie a en effet de quoi surprendre.

Céline (il n'est désormais plus question de Bardamu ou de Ferdinand) reçoit la visite de Clémence Arlon et de son fils dans son appartement de Montmartre, en 1944. L'écrivain redoute que ces derniers n'en veuillent à sa vie et peu à peu, le récit glisse vers les années 1947/48 au Danemark. Depuis sa cellule, l'écrivain décrit ses difficultés, sa maladie, sa solitude, son isolement. Le tapage des autres prisonniers l'empêche de se reposer et de travailler.

A nouveau, le récit change d'orientation et Céline expose ses souvenirs d'avant-guerre : ses études de médecine à Rennes, ses séjours à Saint-Malo, Londres, le Cameroun, son expérience de soldat...

Le récit est entrecoupé par des scènes de délire que l'écrivain connaît dans sa cellule, puis revient aux années 40 et à la Butte Montmartre. Là, depuis son appartement de la rue Gaveneau (alias rue Girardon), Céline présente le personnage de Jules (Gen Paul), peintre dont l'atelier est situé au pied de son immeuble. Jules tente de séduire Lili, la femme de Céline, afin de la faire poser nue dans son atelier, au même titre que l'ensemble de ses modèles.

Le dernier tiers de Féerie relate cette ambiance parisienne durant les années 40, avec le personnage de Jules au centre de ce tableau. Céline insère le texte de ses chansons, accompagnées de leurs partitions, dans cette chronique montmartroise. Ce récit est aussi l'occasion pour Céline de mettre pour la première fois en scène celle qui occupera une large place dans les oeuvres suivantes, à savoir Lili.

 

 

" Je suis resté sur les caresses... Voilà... voilà !... sur les caresses !... J'étais excité comme tout!... C'est tout... excité ! client !... la vie passe... le sang passe... il emmène... "