Le souffle qui anime
mes livres n’est pas de " vengeance, de violence et de passion
" c’est un souffle de patriotisme. Il faut bien vous le
révéler puisque vous ne semblez rien y comprendre. Ce n’est pas un
souffle d’enculé ni par les allemands, ni par les anglais, ni par
les russes, ni par les américains, c’est un souffle de FRANÇAIS !
Ah ! quelle rareté !... j’ai tout perdu, j’ai tant souffert pour
essayer que le sang français ne COULE PLUS. Là est mon crime, tout
mon crime. C’est à moi de vous juger tous et non à vous de me
juger. M. Sartre me dénonce comme agent de la Gestapo... En
voilà du dénonciateur, de la bourrique puisque vous en
cherchez. Et de la plus ignoble espèce : la glorieuse planquée.
Allons Duhamel qu’attendez-vous pour le foudroyer ? Allons la Vertu
! mais je vous vois bien plus en train de faire campagne à l’Académie
en sa faveur... je n’ai jamais réclamé pendant l’occupation la
peau, l’incarcération de personne... c’est sous la " botte
" et sous Pétain que rutilèrent et comment ! Mauriac, Cocteau,
Claudel, Aragon, etc. les signataires des listes noires... vous le
savez mieux que personne. Quel écrivain a souffert " sous la
botte " ? la lessive au sang de l’épuration n’a rien
purifié Duhamel... les clefs de Madame Macbeth ouvrent de curieuses
portes...