Lu en 1948...
Sous le titre "Arletty au secours de Céline !",
l'hebdomadaire Juvénal publiait cet écho,
le 26 novembre 1948.
"Arletty va faire sa rentrée à Paris dans plusieurs... librairies. Mais oui
! Garance des Enfants du Paradis et autres lieux va se muer en vendeuse. En
vendeuse de bouquins. Elle va vendre Le Gala des Vaches, l'ouvrage d'Albert
Paraz. Trois cents pages dans lesquelles l'auteur de réhabiliter Louis-Ferdinand Céline,
l'homme des "Bagatelles" et de "Mort à crédit" dont le procès par
contumace viendra d'ici la fin janvier.
Lorsqu'on demande à Arletty pourquoi elle se met dans un pareil cas pour Céline, elle
rétorque : "Parce qu'il est de Courbevoie, comme moi, qu'c'est un gars d'la laïque,
et qu'il a un style qui m'boul'verse. Céline c'est un pote." Et d'ajouter pour
dissiper toute équivoque : "Les gens ? j'les em... Quand ils m'demandent de dire que
le Gorgonzola est le meilleur des fromages, j'le dis. Alors ? j'peux dire que Ferdinand y
sait écrire. Et puis m... comme on dit dans le monde, j'fais c'qui m'plaît".